La rénovation qui débute à l’église Saint-Vincent d’Hendaye va donner un nouvel éclat, à cette vieille dame — ce n’est pas lui faire insulte — de plus de quatre siècles. En réflexion directe du chantier attenant de la place de la République. Surtout, elle est censée sortir l’édifice religieux de l’état de péril dans lequel il se trouve, la faute notamment à des infiltrations d’eau.
Tout cela a un coût. La seule première tranche, qui doit s’étendre jusqu’en avril 2025, consiste principalement en un ravalement des façades, une révision de la couverture, un remplacement de certaines menuiseries, la vérification et la restauration de l’ensemble des vitraux. Pour un budget évalué à 760 000 euros.
Cadeau de Noël
En cette période de Noël, la bonne nouvelle est lieu de la Fondation du patrimoine, qui a décidé de faire un beau cadeau à la ville. L’on savait, depuis septembre dernier, que le projet hendayais avait été sélectionné dans la liste des 100 sites départementaux bénéficiant du dispositif financier du loto du patrimoine. On connaît aujourd’hui le montant de l’enveloppe qui lui sera attribué : 220 000 euros.
« Les infiltrations d’eau varient en importance selon les orientations des façades, avec des zones orientées à l’ouest présentant des efflorescences de sels à l’intérieur, signes d’humidité piégée dans des murs revêtus de ciment sur leurs deux faces, apprend -on plus précisément dans le dossier présenté par la Mission patrimoine 2025. De plus, des signes d’attaques d’insectes xylophages semblent avoir affecté la charpente. »
Ainsi, si l’intégrité du bâtiment sera conservée, les enduits ciment, intérieurs et extérieurs, seront remplacés par des enduits à la chaux de couleur blanche : « Les peintures seront réalisées en rouge basque sur l’ensemble des menuiseries. Les pierres d’encadrement seront brossées et rejointoyées au mortier de chaux. »
Dernière tranche optionnelle
Voilà pour la partie très technique de cette phase initiale. Mais il faudra encore taper à toutes les portes pour tenter de réduire la facture de la Ville, dans les prochains mois. De mai à octobre 2025, une deuxième tranche de travaux doit permettre la réfection du plafond en bois de la nef, ainsi qu’au sol du transept, pour un coût évalué à 370 000 euros.
Enfin, de novembre 2025 à août 2026, sont envisagées la réfection des plafonds des transepts et du chœur ainsi que leurs peintures sur les voliges. De façon optionnelle cependant, l’état des finances devant être alors jugé avant de confirmer ce dernier engagement. Avant son départ d’Hendaye, l’abbé Lavigne évoquait en janvier dernier l’éventualité d’une souscription populaire pour ce qui concerne la rénovation des motifs du plafond. L’ensemble de cette troisième phase vaut 410 000 euros.
Dans le même temps (jusqu’au mois d’octobre 2025), le chantier de la place de la République s’étendra jusqu’aux abords de l’église dont le parvis connaîtra, lui aussi, une belle cure de jouvence.